
Le 29 janvier 2025, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont officiellement quitté la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Cette décision marque un tournant significatif dans les relations régionales et pourrait avoir des répercussions notables sur l'économie sénégalaise, notamment dans le secteur immobilier.
Quel impact du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO sur le Sénégal et son immobilier ?
Impact sur le commerce et les investissements
Le retrait de ces trois pays de la CEDEAO pourrait entraîner une réduction des échanges commerciaux entre le Sénégal et ces nations. Selon une note de la Banque Africaine de Développement, les exportations combinées du Burkina Faso, du Mali et du Niger vers la CEDEAO représentaient 11,7 % de leurs exportations totales en 2021, tandis que leurs importations en provenance de la CEDEAO s'élevaient à 36,7 % de leurs importations totales. Une diminution de ces échanges pourrait affecter les secteurs liés à la construction et à l'immobilier au Sénégal, en raison d'une possible baisse de la demande de matériaux de construction et d'une réduction des investissements transfrontaliers.
Libre circulation et main-d'œuvre
La CEDEAO a annoncé que, malgré le retrait, les citoyens du Burkina Faso, du Mali et du Niger continueront de bénéficier du droit de circulation, de résidence et d'établissement sans visa jusqu'à nouvel ordre. Cependant, si des restrictions devaient être mises en place à l'avenir, cela pourrait limiter l'accès à une main-d'œuvre provenant de ces pays, souvent employée dans le secteur de la construction au Sénégal. Une telle situation pourrait entraîner une hausse des coûts de main-d'œuvre et ralentir certains projets immobiliers.
Financement et projets immobiliers
Le retrait de ces pays pourrait fragiliser la Banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), qui finance divers projets dans la région. Une diminution des capacités financières de la BIDC pourrait limiter les opportunités de financement pour des projets immobiliers au Sénégal, surtout si ces projets impliquent des partenariats régionaux ou des investissements conjoints avec des acteurs des pays concernés.
Stabilité régionale et confiance des investisseurs
La sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO pourrait entraîner une baisse de la représentativité de l'organisation, réduisant ainsi son influence et son pouvoir de négociation au niveau continental et international. Cette situation pourrait affecter la perception de la stabilité politique et économique de la région par les investisseurs étrangers, les rendant plus prudents quant à leurs engagements, notamment dans le secteur immobilier sénégalais.
Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO est susceptible d'avoir des conséquences sur l'économie sénégalaise, en particulier dans le secteur immobilier. Il est essentiel pour les acteurs économiques et les autorités sénégalaises de surveiller de près ces évolutions et de mettre en place des stratégies pour atténuer les impacts potentiels, tout en explorant de nouvelles opportunités de coopération et d'investissement au sein de la région ouest-africaine.
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