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1,6 million $ pour soutenir les premières facilité de financement vertes en Afrique.

Photo du rédacteur: Babacar DialloBabacar Diallo


(BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT) - La Banque africaine de développement (BAD) a lancé l'initiative de la Banque verte africaine pour s'attaquer aux principaux obstacles au financement de la lutte contre le changement climatique en Afrique et promouvoir une croissance résiliente, verte et durable.


L'initiative de la Banque verte sera soutenue par le Fonds de la Facilité africaine de financement vert (African Green Finance Facility Fund - AG3F), qui vise à développer un écosystème de facilités de financement vertes locales et régionales afin de mobiliser l'investissement privé en faveur de la transition climatique. AG3F promeut le déploiement du modèle de la Banque verte sur l'ensemble du continent. Pour assurer un déploiement rapide, AG3F s'associera à des institutions financières locales existantes et tirera parti de leur réseau, de leur capacité de financement et de leur personnel expérimenté.


Pour sa phase pilote, AG3F vise à mobiliser 10 millions de dollars pour l'assistance technique, dont 1,6 million de dollars ont déjà été obtenus, et 90 millions de dollars pour soutenir la capitalisation des premières facilités de financement vertes. Les contributeurs seront des pays donateurs, des banques multilatérales de développement, des institutions de financement du développement (IFD), des fonds climatiques et des investisseurs philanthropiques ou d'impact. Parmi les premiers bénéficiaires figurent la Banque nationale d'investissement de Côte d'Ivoire et la Caisse des dépôts et consignations du Bénin, qui développeront des pipelines de projets d'énergie propre, d'infrastructures résilientes ou d'agriculture intelligente.


Les facilités de financement vertes soutiendront les petites et moyennes entreprises (PME) et les communautés locales en leur offrant un accès direct au financement climatique. L'initiative aidera les pays africains à mettre en œuvre les contributions déterminées au niveau national (CDN), car les besoins d'investissement sont estimés à 2 800 milliards de dollars d'ici à 2030 et les fonds investis sur le continent ne représentent encore qu'une part limitée des flux mondiaux de financement vert.


AG3F bénéficiera des meilleures pratiques et du soutien de partenaires stratégiques pour la création, le financement et le déploiement des banques vertes. Ces partenaires ont acquis une réputation internationale dans le domaine du financement climatique et comprennent le premier gestionnaire d'actifs européen Amundi, la plateforme de connaissances Green Bank Network, le principal fonds multilatéral Climate Investment Funds (CIF) et le projet canadien Climate Action in Africa.


Audrey-Cynthia Yamadjako, coordinatrice de l'initiative de la Banque verte, s'est félicitée de l'intégration de ces partenaires dans les projets AG3F : "Nous sommes ravis de commencer à travailler avec nos partenaires dans la phase pilote d'AG3F. Nous bénéficierons de leurs connaissances techniques, de leurs véhicules d'investissement et de leur capacité de financement pour créer les premières facilités de financement vertes africaines".


Selon Solomon Quaynor, vice-président de la Banque africaine de développement pour le secteur privé, l'infrastructure et l'industrialisation, "l'assistance technique améliorera la gestion et la gouvernance des projets verts des facilités de financement vertes et est donc essentielle pour attirer les capitaux privés en renforçant la confiance des investisseurs à long terme". Une assistance technique sera nécessaire pour créer des facilités de financement vertes et renforcer leurs capacités techniques, notamment en mettant en œuvre des outils de suivi, d'évaluation des risques et de reporting et en structurant une réserve de projets verts susceptibles d'être financés.


Lors du lancement de l'initiative de la Banque verte africaine à la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) en Égypte en novembre 2022, le vice-président de la Banque africaine de développement pour l'énergie, l'électricité, le climat et la croissance verte, Kevin Kariuki, a souligné que l'initiative était une étape clé pour atteindre le plan de mise en œuvre de Sharm El Sheikh.


"L'initiative de la Banque verte est un outil puissant pour réduire les coûts de financement et mobiliser les investissements du secteur privé dans l'action climatique en Afrique", a déclaré M. Kariuki. Il a ajouté que les banques multilatérales de développement et les institutions financières internationales avaient un rôle crucial à jouer pour permettre aux institutions financières locales de développer une réserve verte de projets durables et "alignés sur Paris".


Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Alliance financière africaine sur le changement climatique (AFAC). Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, a expliqué dans le cadre de l'AFAC que la mobilisation du secteur financier sera essentielle pour lutter contre le changement climatique en Afrique : "Les acteurs financiers africains doivent travailler ensemble de manière créative pour mobiliser les ressources financières mondiales à grande échelle qui peuvent soutenir l'innovation locale, et qui favorisent un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone sur le continent".


À propos du Groupe de la Banque africaine de développement En tant que première institution financière de développement en Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) a pour objectif de stimuler le développement économique durable et le progrès social dans les pays africains, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté. La stratégie de la BAD pour 2013-2022 se concentre sur deux objectifs : l'amélioration de la qualité de la croissance de l'Afrique et la transition vers une croissance verte.


Par Agence Ecofin

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