La finance verte à un bel avenir à cause du changement climatique, qui pousse de plus en plus d’investisseurs à vouloir investir dans des produits financiers respectueux de l'environnement.
La finance verte. Le concept est à la mode. Aujourd’hui, presque dans tous les investissements, un volet est consacré à la finance verte. Mais que recouvre cette notion ? Elle renvoie à un « ensemble d'activités et d'opérations financières qui visent à soutenir la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique », explique Ibrahima Ndoye, Responsable Pôle trading à Invictus Capital and Finance. « Elle s'inscrit dans le cadre de la finance durable qui intègre des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les décisions d'investissement », ajoute Mme. Nouma Dione, responsable pays sénior au Sénégal et en Gambie au Bureau régional de Dakar de la Société financière internationale (IFC). Elle précise que les enjeux de la finance verte sont à la fois environnementaux, économiques et sociaux.
Sur le plan environnemental, la finance verte vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser le développement de solutions durables. Elle permet de lutter contre le changement climatique et de préserver l'environnement. Sur le plan économique, la finance verte peut stimuler la croissance et l'emploi, en contribuant au développement de nouvelles technologies et de nouveaux secteurs économiques. Sur le plan social, la finance verte peut contribuer à une société plus juste et plus équitable, en permettant la réduction des inégalités et en favorisant l'inclusion sociale.
Mobiliser 100 milliards de dollars par an
Ces projets contribuent à la diversification du mix énergétique du Sénégal. Ils ont un impact positif sur l'environnement, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Toujours au Sénégal, la finance verte est utilisée pour soutenir le développement de la recherche et de l'innovation. C’est dans ce sens que l'Agence nationale des énergies renouvelables (ANER) a mis en place un fonds de recherche et d'innovation pour soutenir le développement de nouvelles technologies d'énergies renouvelables.
Ce qui fait dire à Alexandre Leigh, responsable Afrique de l’ouest et centrale, au département de conseil en transaction Partenariats public-privé au Bureau régional de Dakar de la Société financière internationale, et Ibrahima Ndoye, que l'avenir de la finance verte est prometteur. Ils expliquent cet intérêt par la prise de conscience de plus en plus forte des enjeux environnementaux.
« Les investisseurs sont de plus en plus nombreux à vouloir investir dans des produits financiers respectueux de l'environnement », confie Alexandre Leigh. Dans un communiqué, en date du 28 août 2023, l’IFC a indiqué avoir investi un montant record de 11,5 milliards de dollars pour la transition verte et la création d’emplois en Afrique. Aujourd’hui, de plus en plus d’institutions internationales promeuvent la finance verte. De même, le G20 s'est engagé à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour financer la transition énergétique.
« Au regard de ces tendances, on peut s'attendre à ce que la finance verte se développe davantage dans les prochaines années. Les produits financiers verts deviendront de plus en plus accessibles et attractifs et les investisseurs seront de plus en plus nombreux à les privilégier », déclare Ibrahima Ndoye.
Article initialement publié dans Lejecos Magazine
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