Face à une sécheresse chronique et aggravée, le Maroc est à la recherche de solutions et a lancé, en 2023, divers projets de dessalement de l’eau de mer. L’objectif est d’accroître la part d’eau issue de cette technique, afin de répondre aux besoins de la population en eau potable et des agriculteurs en eau d’irrigation.
Le Maroc compte déjà 11 stations de dessalement mais a l’intention de “tripler ses capacités à l’horizon 2030”, affirme Médias 24, en ajoutant 9 nouvelles stations aux 11 existantes et aux 7 en cours de réalisation. Avec ce projet d’ensemble de stations pouvant produire près de 1,3 milliard de mètres cubes d’eau potable et d’irrigation par an, le royaume entend bien développer une industrie locale. Le gouvernement prévoit que, à terme, environ 50 % de l’eau potable proviendra du dessalement de l’eau de mer, note de son côté Le360.
Dans un pays soumis “à une sécheresse et à un stress hydrique sans précédent” et à la pire sécheresse depuis quarante ans, rappelle Hespress, le royaume peut également s’appuyer sur un réseau actuel “de 100 stations de traitement d’eau potable dans divers barrages, avec une capacité de plus de 7,2 millions de mètres cubes par jour”. L’accélération du dessalement devrait venir soutenir la production d’eau potable.
C’est donc “une course contre la montre [qui] est menée pour mettre en place de nouvelles installations capables de relever ce défi”, souligne L’Observateur du Maroc et d’Afrique, qui détaille l’architecture mise en place par les autorités marocaines.
En janvier dernier, le gouvernement annonçait le lancement de la construction de trois stations de dessalement de l’eau de mer à Casablanca, El Jadida et Safi. “La station de Casablanca sera dotée d’une capacité de production de 548 000 mètres cubes par jour, soit 200 millions de mètres cubes par an”, indique le site marocain.
D’ores et déjà, environ 1,6 million d’habitants bénéficient d’eau dessalée dans la région d’Agadir, située sur la côte atlantique sud du Maroc. Grâce à l’unité de dessalement de l’eau de mer opérationnelle depuis février 2022 dans la province de Chtouka, la sécurisation de l’alimentation en eau potable du Grand Agadir repose essentiellement sur ce principe, se félicite le site Les Éco.
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