L’économie de l’UEMOA a réussi à se remettre du choc lié à la pandémie de Covid-19. Toutefois, l’incertitude de l’environnement et l’inflation au niveau mondial, exacerbées par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, constituent de nouvelles menaces pour la reprise économique sous-régionale.
L’économie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) devrait rester sur sa dynamique positive malgré la persistance des risques auxquels elle est soumise. L’information émane d’un rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié, jeudi 9 février.
Le FMI s’attend à une croissance de 6% cette année (2023) contre 5,5% enregistrée en 2022. L'inflation qui a atteint en moyenne 7,5% en 2022, principalement en raison de la hausse des prix alimentaires locaux et mondiaux, devrait maintenant revenir dans la fourchette cible de la BCEAO, d'ici fin 2024.
Bien que la reprise post-Covid-19 de la sous-région ait été quelque peu affectée par les nouveaux chocs mondiaux et régionaux, l’institution monétaire soutient que l’assainissement budgétaire progressif, qui commencera cette année, ramènera le déficit budgétaire global à 3% du PIB au plus tard en 2025.
« [...] l'économie de l'UEMOA a fait preuve de résilience face aux chocs mondiaux, les politiques de soutien et un environnement macroéconomique initial favorable ayant contribué à la reprise », indique le FMI.
Des risques importants continuent, toutefois, de peser sur la relance économique de l’UEMOA. La volatilité des perspectives économiques et financières mondiales, les risques liés à la sécurité régionale et l'incertitude politique sont des facteurs pouvant ralentir la croissance. « Les positions budgétaires et extérieures se sont affaiblies et les pressions inflationnistes se sont intensifiées », révèle le Fonds qui préconise « un dosage prudent des politiques budgétaire et monétaire et des réformes structurelles pour maintenir la stabilité macroéconomique et financière et favoriser une croissance inclusive ».
« Le conseil d’administration a estimé que les perspectives de croissance des pays membres de l'UEMOA bénéficieraient de réformes structurelles plus robustes, d'une intégration commerciale régionale, d'une plus grande coordination et d'une mise en commun des ressources pour la mise en œuvre de projets de développement régionaux, notamment dans les domaines de l'énergie, des infrastructures numériques et physiques, et de la résilience alimentaire », a annoncé le FMI.
Par Jean-Marc Gogbeu, Agence Ecofin
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