1er mai : Pour un immobilier au service de la justice sociale au Sénégal
- Babacar Diallo
- 30 avr.
- 2 min de lecture

Le 1er mai, célébration mondiale du travail, est bien plus qu’un simple jour férié. C’est une occasion de réfléchir à la dignité des travailleurs, à leurs droits, mais aussi à leurs conditions de vie. Au Sénégal, où le secteur immobilier connaît un essor remarquable, la question de l'accès à un logement décent pour tous les travailleurs mérite une attention particulière.
🔍 Un droit fondamental, mais encore inégalement appliqué
Le logement est reconnu comme un droit fondamental par de nombreuses conventions internationales et par la Constitution du Sénégal. Pourtant, une grande partie des travailleurs, en particulier ceux du secteur informel ou à faibles revenus, vivent dans des conditions précaires : insalubrité, promiscuité, éloignement des lieux de travail, loyers disproportionnés…
📈 Des avancées… mais à géométrie variable
Certes, des initiatives publiques et privées ont vu le jour : programmes de logements sociaux, projets de coopératives d’habitat, développement de nouveaux quartiers. Cependant, l’accessibilité reste limitée pour de nombreux ménages. Le prix du mètre carré, même en périphérie de Dakar, reste trop élevé pour un travailleur payé au SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti).
🧱 Les travailleurs du BTP : des bâtisseurs clés à valoriser
Les ouvriers du bâtiment jouent un rôle essentiel dans le développement du paysage urbain sénégalais. Leur contribution est immense et mérite d’être pleinement reconnue. Il est donc important d’œuvrer à ce qu’ils bénéficient eux aussi de conditions de logement à la hauteur de leur engagement, à travers des initiatives qui allient valorisation professionnelle et accès facilité à l’habitat décent. Une véritable opportunité de renforcer la cohérence entre progrès immobilier et justice sociale.
🛠️ Des solutions existent
Coopératives de logement entre travailleurs : mutualiser les ressources pour acquérir un terrain et construire progressivement.
Partenariats public-privé pour des logements à loyers modérés.
Crédits immobiliers adaptés aux revenus modestes, avec soutien des mutuelles et institutions de microfinance.
Urbanisation équitable : planification des infrastructures de transport, de santé, et d’éducation autour des zones résidentielles.
💡 Et si le 1er mai devenait aussi la fête du droit au logement ?
Célébrer la fête du Travail, c’est aussi revendiquer une vie digne pour tous les travailleurs, ce qui passe inévitablement par un logement sûr, sain, abordable et bien situé. Le secteur immobilier sénégalais a un rôle central à jouer dans cette dynamique de justice sociale.
Pour que le boom immobilier profite à tous, y compris aux plus modestes, il est urgent de penser l’immobilier comme un outil de cohésion sociale, et non uniquement comme une opportunité de rendement. Le 1er mai nous rappelle que le droit au logement est aussi un droit du travailleur.








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